Violence faites aux femmes : un plan d’inaction !

Québec, le 8 novembre 2017. Aujourd’hui, les maisons d’hébergement lancent un cri d’alarme.

Depuis 40 ans, nous offrons des services essentiels 24 hres sur 24, 365 jours par année. Pourtant, force est de constater que les violences envers les femmes et les enfants existent toujours au Québec. 

Les maisons d’hébergement ne peuvent plus répondre à la demande. « Nos ressources débordent avec des taux d’occupation à presque 100%. Les listes d’attente s’allongent. » affirme Sylvie Bourque, présidente. Les maisons doivent refuser entre 6 000 et 10 000 demandes d’hébergement chaque année faute de place disponible au moment de l’appel.  Il faut donc un plan d’action en violence conjugale qui propose des moyens à la hauteur des besoins.

Quelques chiffres

Une femme sur trois est victime de violence sexuelle dans sa vie. 90% des victimes de violence sexuelle connaissent leur agresseur ; 97,2 % des victimes d’agressions sexuelles dans un contexte conjugal sont des femmes. Une femme sur quatre est victime de violence conjugale, trois fois plus si elle est autochtone ou handicapée. Douze femmes environ succombent sous la violence de leur partenaire ou ex partenaire au Québec chaque année. L’homicide par partenaire (ou ex) intime est la première cause de mort de nos filles entre 18 et 24 ans. Les femmes représentent 100% des victimes d’enlèvement et environ 96% des victimes de séquestration en contexte conjugal. Malgré ces chiffres impressionnants, seules 22% des victimes de violence conjugale et 5% des victimes d’agressions sexuelles portent officiellement plainte à la police.

Des solutions

Le plan d’action en violence conjugale arrive à échéance en décembre 2017 : dans moins d’un mois. La FMHF insiste pour un nouveau plan d’action qui soit assorti des moyens à la hauteur des besoins. Bilan, consultations, objectifs mesurables et quantifiables, évaluation des mesures : tous ces éléments doivent s’y retrouver.

D’autre part, les hommes doivent, s’ils font partie du problème, être aussi partie prenante de la solution. Alexandre Cloutier appelle les hommes à soutenir, parler, écouter, dénoncer. A titre de frère, père, fils, cousin, ami, collègue de travail et simple citoyen : ils ont tous un rôle à jouer dans l’éradication des violences envers les femmes. Il faut que ça change, et maintenant !

« C’est important pour nous d’être ici ce matin parce que nous ne voulons pas être encore ici dans 40 ans ! » d’affirmer Manon Monastesse, directrice.

La Fédération

La Fédération représente 36 maisons d’hébergement qui accueillent chaque année près de 3000 femmes et leurs 1500 enfants, victimes de violence conjugale et familiale, d’exploitation et d’agressions sexuelles, de traite, de violences basées sur l’honneur, etc. Elles ont un taux d’occupation moyen de près de 95% et doivent refuser, faute de place au moment de l’appel, entre 6 000 et 10 000 femmes chaque année.

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Source et info : 

Marie-Hélène Senay 

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